5 extraits marquants de notre table ronde 25e anniversaire
8 juin 2023 - Dans notre tête
Dans le cadre de notre 25e anniversaire et pour clore ces festivités en grand, nous avons convié quatre panélistes de renom à échanger sur ce thème tout aussi passionnant que polarisant: l’évolution des rôles et des relations employeurs-employés. Voici les 5 extraits marquants de cette table ronde animée par Elisabeth Starenkyj et Annie Bissonnette, toutes deux coprésidentes et associées principales de La tête chercheuse.
« Parfois, je me vois comme une cheerleader du bonheur de mes employés. » – Sheila Morin, Vice-présidente principale du marketing corporatif de Coveo
« Je suis une personne de marketing et désormais cheffe d’une équipe de marketing. Je n’ai jamais étudié les ressources humaines, mais aujourd’hui 75% de mon temps est consacré aux ressources humaines! C’est d’ailleurs un cadeau pour moi de voir ces jeunes pleins d’ambition grandir, mais ce n’est pas toujours facile et cela vient de temps à autre me chambouler. Parfois, je me sens comme une cheerleader du bonheur de mes employés et ce n’est pas tous les jours facile. »
« C’est 100 heures de moins travaillées par année depuis 30 ans ! » – Francis Gosselin, Consultant, économiste et conférencier
« On observe depuis les années 1980 que les gens travaillent de moins en moins. Ça se compte en quart d’heure par semaine, mais grosso modo année après année, on travaille moins. Autour des années 80, on travaillait en moyenne 1900 heures par année au Canada. Pour le Québec, c’était un peu en dessous de ça, autour de 1890 heures. C’est 100 heures de moins travaillées par année depuis 30 ans ! C’est imperceptible et le phénomène va continuer. »
Selon Statistiques Canada : Au début du XXe siècle, les travailleurs faisaient en général des semaines de 60 heures réparties sur 6 jours. En 1960, la semaine de 37 à 40 heures sur 5 jours était devenue la norme, depuis consacrée par la coutume ou fixée par les négociations collectives. Cette norme est d’ailleurs renforcée par des lois qui prévoient une majoration du salaire pour les heures travaillées au-delà d’un certain seuil. Mais il faut également tenir compte de l’augmentation récente des emplois comportant des horaires courts (emplois à temps partiel).
« Les jeunes d’aujourd’hui ne veulent pas être évalués sur des opinions. » – Sheila Morin, Vice-présidente principale du marketing corporatif de Coveo
« Les OKR (Objectives and Key Results), c’est une méthode qui fait partie des valeurs de la compagnie. […] Pour nos employés, c’est le phare, c’est un cadre et des balises qui permettent d’évaluer leur travail sur des bases qui ne sont pas intangibles. Les employés chez Coveo ne veulent pas être évalués sur des opinions ou sur de l’intuitif, ils veulent que cela soit clair et précis et qu’on puisse suivre leur travail de façon très quantitative. »
Les OKR comprennent un objectif – un but clairement défini – et 3 à 5 résultats clés, mesures spécifiques utilisées pour suivre la réalisation de cet objectif. Le but de l’OKR est de définir comment atteindre les objectifs à travers des actions concrètes, spécifiques et mesurables.
« Plus de 66% des travailleurs milléniaux et génération Z pensent que leur employeur dépend plus d’eux que le contraire. » – Philippe Léger, chroniqueur et journaliste
« Si on pose la question : ”qui selon vous dépend plus l’un de l’autre, l’employeur ou le travailleur ? ” Plus de 66% des travailleurs milléniaux et génération Z vont répondre que leur employeur dépend plus d’eux que le contraire. C’est un paradigme. »
Philippe Léger a participé à 6 éditions de L’étude Jeunesse imaginée par Léger, faisant appel à 3 000 répondants (génération Z et milléniaux) pour répondre à ces sondages portant sur leur avenir, l’emploi ou encore leurs attentes vis-à-vis de leur employeur.
« On se le fait souvent dire : ”quel est le but de venir travailler au bureau côte à côte ? ” » – Maxime Dubois, Co-PDG d’Altitude-Sports
« Nous, on est une compagnie qui est un mélange de tech et de retail, on a donc différents profils au sein l’entreprise. On est 100% hybride et pour créer de la cohésion, nous avons des activités qui sont proches de nos valeurs (le sport) telles que des activités à l’extérieur. […] On se le fait souvent dire : ”quel est le but de venir travailler au bureau côte à côte ? ” On va se le dire, quand tu fais tout en téléconférence, tout est un peu plus compliqué. Une chose est sûre, on n’est pas rendu à notre version finale quant au télétravail. »
Source sondage sur le marché de l’emploi et les besoins et attentes des 16-35 ans du Regroupement des jeunes chambres de commerce et Léger : Si la moitié des jeunes professionnels (51%) ont la possibilité de faire du télétravail, 42% en font, ne serait-ce qu’à l’occasion. En revanche, 49% n’ont pas la possibilité́ de travailler de la maison. La moyenne de jours passés au bureau par semaine est de 2,6.