Frédéric Soucy
Président de la Société de Gestion Cogir
En tête-à-tête avec Frédéric Soucy
6 avril 2019 - En tête à tête
En tête à tête avec Frédéric Soucy, Président depuis 2017 de la Société de Gestion Cogir, chef de file québécois en immobilier.
1. À votre avis, quels sont les facteurs vous ayant mené à la présidence de la Société de Gestion Cogir ?
Je crois que plusieurs facteurs ont été favorables. Comme dans tout, la somme de ces derniers fait le succès. Je suis arrivé dans le bon environnement, au bon moment, avec la bonne équipe et ça a été le début du succès. J’avais premièrement le désir de me joindre à un entrepreneur, de l’aider à développer une organisation et de sentir que je pouvais influencer son futur. Je venais d’une plus grande entreprise avec ses avantages et ses inconvénients. Ce qui me drivait comme personne, c’était vraiment le dépassement; le fait de pouvoir créer, de mettre en place des stratégies et d’être capable de développer l’organisation sans faire face à des barrières préétablies ou de grands enjeux politiques qu’on retrouve souvent dans de grandes organisations. Cogir a la capacité de bouger vite avec une grande agilité opérationnelle qui met le client au centre de ce que nous faisons au quotidien.
L’entreprise m’a permis d’utiliser mes forces. À mon arrivée j’ai dû apprendre le secteur. J’avais un bon bagage en développement des affaires et en marketing. J’ai été très bien accueilli, appuyé et rapidement, j’ai appris les rudiments du métier immobilier. Cogir baigne dans la créativité et, en même temps, est au cœur d’un secteur très humain. Ceci me ressemble. C’était très inspirant pour moi et ce l’est toujours. On fait plus que de l’immobilier. On cherche à faire une différence dans la vie des gens en innovant et continuellement en mettant en place des éléments nous permettant de tenter d’aller au-delà des attentes. J’ai rapidement utilisé les forces de chacun et ensemble nous avons défini notre raison d’être et identifier ce qui nous motivait et nous différenciait. Il est important pour moi que tous participent au projet d’entreprise. Ça fait une énorme différence quand on tombe en mode exécution.
En somme : l’expérience passée, le bon environnement, la bonne entreprise au bon moment de son évolution et la capacité à faire travailler une équipe ensemble pour une raison d’être ont fait la différence.
2. Que signifie pour vous le succès professionnel ?
Être engagé et avoir une influence sur le secteur d’activité dans lequel on travaille. Dans une entreprise privée, le succès se mesure souvent par la satisfaction de la clientèle et l’équilibre avec la rentabilité de l’organisation. Mais il ne faut pas perdre de vue que pour performer dans ces deux aspects, la première satisfaction demeure celle des gens qui composent notre équipe. J’espère faire la différence au quotidien!
Il faut toujours être ouvert et en mode solution. À l’heure actuelle le monde bouge à grande vitesse. Les environnements compétitifs évoluent et les entreprises et les équipes qui les composent doivent faire preuve d’une grande capacité d’adaptation. À titre d’exemple, je pense qu’au Québec, on a vraiment un joyau dans le secteur des résidences privées. Le taux de retraités qui utilisent le produit est d’environ 18 %, donc un aîné sur cinq utilise ces résidences, alors que c’est environ un sur vingt dans le reste de l’Amérique du Nord. C’est un beau succès! Ça c’est réalisé par des gens pleins d’idées, à l’écoute et qui n’ont pas eu peur d’innover. Encore mieux, il reste 82% des retraités à écouter pour améliorer ce qu’on fait.
3. Qu’avez-vous appris sur vous même depuis que vous dirigez ?
J’ai appris que j’adore le métier de gestion et de leader. J’ai réalisé aussi la force des équipes; de ne pas diriger de son bureau mais de diriger avec les gens. Ça emmène nos idées tellement plus loin que lorsqu’on essaie de travailler seul.
Je mentionnerais aussi la capacité à simplifier les choses, à bien communiquer et à être très résilient. Quand on a des échecs, il faut avoir des plans B et C et pouvoir se relever rapidement. C’est la capacité de débrouillardise et c’est avec cette agilité opérationnelle qu’on se développe… se dépasse, crée et humanise!
Finalement, je pense qu’il faut avoir une grande dose d’humilité parce que, tant qu’à moi, quand on est dirigeant, on est au service des gens, et non l’inverse. On doit se mettre au service des autres pour le succès de l’organisation.
4. Qu’est-ce qui vous motive et vous inspire au quotidien ?
Je recharge mes batteries dans le dépassement, dans le fait d’emmener les équipes à aller plus loin. Ce qui m’inspire c’est d’être bon aujourd’hui et de savoir qu’on va être meilleurs demain. Je suis pas mal centré là-dessus.
Je me motive beaucoup par les autres et par le succès qu’on réussit à avoir en groupe et par un grand sens du devoir. J’ai une responsabilité en tant que dirigeant envers les autres qui se joignent à nous tous les jours: de ne pas les laisser tomber, qu’ils soient bien et qu’ils réussissent à s’accomplir.
Au niveau personnel, je fais de la course à pied et j’embarque dans beaucoup de défis comme le Grand défi Pierre Lavoie. Dans tout, j’essaie de me dépasser, juste de faire mieux qu’hier.
5. Que souhaitez-vous léguer à titre de Président ?
Ce que j’aimerais léguer se situe au niveau de l’identité de l’équipe. Qu’elle soit assez forte pour perdurer à travers le temps. Que l’équipe ne s’arrête pas à ce qu’on a accompli et qu’elle pousse toujours plus loin. Que les gens se sentent la liberté, la force et la créativité de se renouveler et de ne pas dire c’était comme cela avant. L’histoire est intéressante, mais le futur nous appartient et c’est à nous de le modeler.