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François Dumontier
Président du Formula 1 Grand Prix du Canada et du Groupe de course Octane

En tête-à-tête avec François Dumontier

6 juillet 2019 - En tête à tête

En tête à tête avec François Dumontier, Président et chef de la direction du Formula 1 Grand Prix du Canada et du Groupe de course Octane, le plus gros événement sportif et touristique au Canada.

1. À votre avis, quels sont les facteurs vous ayant mené à la Présidence du Grand Prix du Canada et du Groupe de course Octane ?

Ça fait 25 ans cette année que je suis au Grand Prix. Ça n’a pas toujours été facile! On a perdu le Grand Prix en 2009 et on a failli le perdre, avant ça, au cours de crises variées. Je peux dire que j’y ai mis le travail acharné et que ce qui m’a aidé, au Grand Prix comme dans ma carrière, c’est ma disponibilité. Je ne dis jamais “non”. Jeune, quand on me demandait de travailler la fin de semaine et les jours de congé, je disais toujours “oui”. C’est ce qui a fait que j’ai gravi les échelons au Parc Jean-Drapeau et au Grand Prix du Canada. Ça m’a donné une crédibilité et les gens ont eu confiance en moi. On dit souvent qu’il y a de “bons timings” et la chance, dans la vie, mais il faut aussi les provoquer. Je dois beaucoup à Normand Legault qui a été mon mentor et de qui j’ai appris énormément. Il a eu confiance en moi et m’a supporté. J’applique encore aujourd’hui des principes que j’ai appris de lui à l’époque.

2. Que signifie pour vous le succès professionnel ?

Quand je finis ma journée et que je suis satisfait, il y a déjà là un niveau de satisfaction professionnelle. En termes de groupe, je trouve que les retombées médiatiques et économiques du Grand Prix du Canada sont un beau succès pour la ville et le pays. Mais pour moi, le succès ultime, c’est quand on a la reconnaissance de ses pairs. En octobre dernier, j’ai été intronisé au Temple de la renommée du sport automobile canadien – la même année de Jacques Villeneuve. Dans notre sport et notre milieu, c’est une belle reconnaissance et ça n’arrive qu’une fois!

3. Qu’avez-vous appris sur vous-même depuis que vous dirigez ?

Deux choses essentielles que je ne croyais pas que je possédais : la patience et la résilience. À travers les hauts et les bas – avec Bernie Ecclestone, ça n’a pas toujours été facile ! – je me suis découvert une forte résilience. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, on est là pour longtemps et qu’on a du succès. On a un contrat jusqu’en 2029 et on est reconnus au niveau mondial comme référence en organisation dans notre sport. Si tu n’es pas fait fort comme entrepreneur, au Grand Prix comme dans n’importe quelle autre entreprise, ça peut être très difficile. Disons qu’il y a eu des nuits plus courtes que d’autres dans le passé!

4. Qu’est-ce qui vous motive et vous inspire au quotidien ?

 Dans la vie, il faut aimer ce qu’on fait. Il y a bien du monde qui travaille et qui n’aime pas ce qu’il fait. À la base, quand tu te lèves, tu dois sentir la motivation parce que tu aimes ce que tu fais. Il faut que tu t’entoures de gens qui sont compétents, avec qui tu t’entends bien avec qui tu te fais du fun, parce que, dans notre type de business non traditionnelle, il y a des périodes de pointe pendant lesquelles on passe plus de temps avec nos collègues que nos familles. Il faut s’amuser et se sentir inspirés par eux. Chez nous, ce sont des gens que j’aime profondément.

5. Que souhaiteriez-vous léguer à titre de président ?

J’essaie de travailler au niveau de l’image du sport automobile canadien. On est en train de la transformer, car elle est associée à la pollution, au niveau environnemental, alors que la Formule 1 n’a jamais été aussi verte qu’elle l’est en ce moment. C’est un sport que je veux redorer en ce sens-là. Je veux aussi qu’il soit en santé. Ce qui me tient à coeur est le développement des jeunes pilotes comme Lance Stroll, qui est en Formule 1, et un autre Canadien qui va probablement arriver en Formule 1 l’an prochain. Ils ont tous commencé en karting. Il faut les supporter dans les événements de karting. C’est quelque chose que je veux faire de plus en plus. Ultimement, si mon leadership en sport automobile canadien peut faire en sorte que j’aide des jeunes à évoluer et à grandir dans ce sport-là, peut-être qu’un jour, ils vont aspirer à faire de la Formule 1. Aussi, quand le prochain promoteur au Québec va prendre ma place un jour, j’aimerais bien qu’il (ou elle!) puisse dire qu’il a appris de François Dumontier comme j’ai pu apprendre d’un mentor comme Normand Legault.

 

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